La Label ANTIGUA créé par le TAC est dédié à production phonographique de musique ancienne sous toutes ses formes.
Un intérêt particulier est donné au cross-over ou mélange des genres, c’est à dire tantôt de la musique ancienne jouée avec des instruments contemporains, tantôt de la musique populaire ou traditionnelle jouée avec des instruments anciens.
Voici nos dernières sorties :
Le baroque sur les sentiers des Andes
Ensemble Cronexos
Pour leur deuxième album après « A pie d’un verde alloro » , Cronexos nous livrent quelques joyaux du baroque sud-américain : romances et villancicos dans un programme axé sur la musique vocale en provenance de ce qui était la vice-royauté du Haut Pérou (comprenant une partie de l’Argentine, la Bolivie, le Paraguay et le Pérou), combiné avec la musique instrumentale trouvée dans des archives de la même région et du Mexique.
Du point de vue du style musical, le programme affiche celui qui a prévalu en Espagne et ses colonies pendant la période régie par la maison des Habsbourg, qui a été caractérisée par une forte défense des formes littéraires et musicales que la tradition espagnole elle-même et ses pratiques populaires ont consolidé au long du siècle, mais qui trouvent leur origine dans le XVe siècle.
Les formes poétiques du villancico et du romance ont été particulièrement favorisées en Espagne, ce qui explique que la musique vocale les ait souvent utilisées. Le répertoire qui forme cet ouvrage obéit à cette préférence, et se concentre -pour le cas de la musique vocale- dans la forme du villancico, qui était privilègiée dans le chant religieux de langue vernaculaire. Mais le villancico, en plus d’être une forme poétique (basé sur l’alternance d’un refrain, un nombre indéterminé de couplets et éventuellement une morale ou conclusion) a eu la distinction d’être le véhicule privilégié de l’expression des soucis socio-culturels d’une société hétérogène, dans laquelle cohabitaient, sous le joug colonial, des Espagnols, Créoles, Indiens, Métis, Mulâtres, Noirs, esclaves et immigrants en provenance d’autres pays européens.
Ainsi, sous prétexte de célébrer la naissance de Jésus (Noël) ou l’incarnation (Corpus Christi), les villancicos s’autorisaient la satire, souvent du point de vue du Castillan, à propos des Indiens, des Noirs, des Gitans, ou des Français, ou bien ils servaient aux Indiens pour prendre la voix et reconquérir leur humanité. Aussi, pour d’autres occasions liturgiques, le villancico utilisa un language plus cryptique, plein de figures et métaphores caractéristiques des écrivains les plus éminents du Siglo de Oro de la littérature espagnole.
La poésie du villancico s’adaptait selon type de célébration liturgique, puis la musique était composée afin d’exprimer le plus adéquatement possible à la poésie.
Bach-Monk
Ensemble Claroscuro
Direction : Yanina Yacubsohn
Bach, Monk, quatre lettres qui cognent, qui claquent, comme les sons percussifs du jazzman. Thelonious Sphere, Johann Sebastian, longues mélodies, contrepoints mathématiques, envolées lyriques…
Ce sont deux styles musicaux que l’Ensemble Claroscuro fait dialoguer, abolissant les
frontières tracées par les théoriciens et les historiens de la musique : la musique baroque, tout comme le jazz, est née de l’improvisation. Les parties de «basse continue» (clavecin,
contrebasse, violoncelle) ne sont pas écrites en détail : le compositeur donne des indications de chiffrage et de degré, qui laissent une grande liberté de jeu à l’interprète. De la même manière, les harmonies qui accompagnent les standards de jazz peuvent être jouées d’une infinité de manières différentes.
Carlos Guastavino (1912-2000)
Chansons argentines
Barbara Kusa – soprano
Mario Raskin – clavecin
La soprano Barbara Kusa et le claveciniste Mario Raskin ont sorti en septembre leur nouvel album consacré au compositeur argentin, en co-production avec le TAC et son label ANTIGUA.
Des chansons populaires, ici joués au clavecin, qui vous séduiront par leur romantisme luxuriant et leur beauté.